Société asiatique Jacques de GUERNY

Communications :

Monsieur Jacques de GUERNY, Docteur ès sciences économiques, Professeur honoraire à HEC,
a présenté les communications suivantes lors des séances du vendredi :

Séance du 4 avril 2014

« Buddhapāda, l’odyssée des empreintes de Bouddha »

« Buddhapāda », à partir du sanscrit et du pali, signifie le pied ou les pieds de Bouddha et, au fil du temps, leur empreinte sur la pierre ou des matériaux divers.
La mission des Buddhapāda est d’indiquer la présence, le souvenir, du Bienheureux, mais aussi de transmettre son message, ses enseignements, au moyen de signes symboliques qui les recouvrent. Des artistes ont pu en faire de magnifiques œuvres d’art finement gravées et peintes, parfois ornées d’or ou de pierres semi-précieuses, parfois géantes et bien éloignées des minuscules ébauches indiennes comportant le seul signe de la roue de la Loi bouddhique.
Nés dans la vallée du Gange environ deux siècles avant J.C., longtemps après la disparition de Gautama Bouddha (543-463 ?), les Buddhapāda ont été dotés de symboles nouveaux (108 classiquement) au nord et au sud de l’Asie orientale, deux grandes routes parcourues de l’Inde au Japon par Jacques de Guerny avant d’écrire récemment un livre novateur à ce sujet.
A l’orée du vingt et unième siècle de l’ère chrétienne, les Buddhapāda continuent de donner lieu à de grands pèlerinages et restent vénérés et fleuris – malgré la « concurrence » de la statuaire bouddhique à visage humain née peu après au Gandhara, dans la vallée de l’Indus. Après plus de deux millénaires d’odyssée à l’échelle d’un continent, la figuration des empreintes de pied de Bouddha fait partie des grandes allégories de l’Histoire de l’Humanité.

Séance du 6 avril 2018

« Les tambours de bronze de l’Asie du Sud-Est ».

L’âge du Bronze engendra des innovations révolutionnaires. Parmi elles, les tambours de bronze, plus solides et plus sonores que leurs prédécesseurs en bois et en peaux, furent gravés de décorations assurant à leurs possesseurs un prestige jusque dans leurs tombes, voire au-delà. Ces gravures sur le sommet (dit tympan) ou sur la base cylindrique des tambours, restent sujettes à interprétations, mais leur beauté est toujours indiscutable.
L’odyssée des tambours de bronze a duré deux mille cinq cents ans, jusqu’à nos jours, et leurs rites ont concerné des territoires immenses, de la Chine et du Vietnam actuels aux îles de l’Indonésie, incluant toute l’Indochine. Sans nul doute, ils font partie des trésors de l’humanité, comme l’attestent leur présence dans les plus grands musées du monde et le nombre croissant de leurs collectionneurs.
– Cette communication est issue d’un livre de Jacques de Guerny, Les tambours de bronze de l’Asie du Sud-Est, paru en octobre 2017 aux éditions Maisonneuve et Larose/ Hémisphères, Paris, 220 pages (en anglais, en Asie)


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