Société asiatique Benoit LURSON

Communications aux séances du vendredi par Monsieur Benoit LURSON

 

Communications :

Monsieur Benoit LURSON, Professeur en Égyptologie, Université Catholique de Louvain
a présenté les communications suivantes lors des séances du vendredi :

Séance du 1er février 2013

« Trois campagnes de fouilles dans le temple contigu au Ramesseum (2010-2012) »Parmi les éléments qui distinguent le Ramesseum, construit par Ramsès II (env. 1279-1212), des autres temples élevés par les pharaons du Nouvel Empire (env. 1543-1078) sur la rive gauche de Thèbes (Louxor), se trouve un petit monument qui touche au Ramesseum sur son côté nord : le temple contigu. Ce monument présente deux particularités. La première est d’avoir été consacré par Ramsès II à sa mère, la reine Touy, mais peut-être aussi à Néfertari, la grande épouse royale. La seconde est d’être un temple double, c’est-à-dire que les espaces s’y succèdent le long de deux axes parallèles et non d’un axe principal et central. Le temple a fait l’objet d’une première prospection archéologique dans les années 1930, puis de dégagements de surface dans les années 1970. Depuis 2010, il est l’objet d’une nouvelle fouille, systématique cette fois. L’objectif de cette fouille est bien sûr une reconstitution de la chronologie du site. Ceci étant, à terme, le projet vise aussi une restitution de l’architecture du monument et de sa décoration. Encadrée par un contrat de coopération entre le Centre National de la Recherche Scientifique et la Freie Universität Berlin, la fouille est financée par la Fritz Thyssen Stiftung. Ce sont les résultats des trois premières campagnes qui seront présentées ici.

Séance du 15 Novembre 2019

« La fouille du Temple de Touy au Ramesseum : Bilan de cinq campagnes de fouilles ».Manifeste de l’importance qu’il accordait aux femmes de l’institution monarchique, Ramsès II (env. 1279-1212) fit ériger contre son propre temple de la rive ouest de Louxor, le Ramesseum, un temple indépendant consacré à sa mère Touy et peut-être aussi à sa grande épouse royale Néfertari. Entre 2010 et 2015, cinq campagnes de fouilles se sont attachées à reconstituer l’histoire de ce monument aujourd’hui réduit à quelques bases de colonnes et éléments de dallage. Si les trois premières campagnes, dont les résultats préliminaires avaient été présentés à la Société Asiatique en 2013, avaient déjà permis d’amender vigoureusement notre connaissance des premières phases de cette histoire, les deux campagnes suivantes, en s’intéressant à ses dernières phases, ont conduit à la découverte de la tombe de la divine adoratrice Karomama (env. 850 av. J.-C.), dont le célèbre bronze est conservé au Musée du Louvre. Plus encore, elles ont complété et précisé les éléments rassemblés pendant les trois premières campagnes, permettant ainsi de jeter un nouveau regard sur le destin de ce temple, de sa fondation dans le dernier tiers du IIe millénaire av. J.-C. à son démontage au début du Ier siècle avant notre ère.


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