Société asiatique Lasteyrie, comte Charles Philibert

(Brive-la-Gaillarde 1759 – Paris 1849)

 

Après avoir longtemps voyagé pour étudier l’économie rurale, le comte de Lasteyrie, publiciste, agronome – on lui doit l’introduction du mérinos en France – et philanthrope, créa sous le Consulat, en faveur des savants et gens de lettres, une Société d’encouragement qui fut bientôt dissoute par la police de Napoléon. À partir de 1812, il s’attacha à propager en France l’industrie naissante de la lithographie.

 

Animé par un vif esprit associatif, il fut pendant la seconde moitié de sa vie un fondateur et membre des plus actifs de sociétés les plus diverses : Société d’encouragement pour l’industrie nationale, Société philanthropique, Société centrale d’agriculture, Société de vaccine, Société pour l’enseignement mutuel, etc. Il a laissé divers ouvrages d’économie et de philanthropie, dont un essai, De la liberté de la presse illimitée (1830).

 

La Société Asiatique, dont il fut également l’un des fondateurs en 1822 et le Vice-président jusqu’à sa démission en 1847, a une grande dette à son égard pour tout ce qui a touché son administration, ses relations publiques et ses publications. C’est lui qui l’a installée dans son premier local du 12 de la rue Taranne, qui a notamment financé la lithographie du texte chinois de la traduction de Meng-tseu par St. Julien, et lui a offert le premier manuscrit de ses collections : un herbier chinois du XVIIIe.
La Société lui a marqué sa reconnaissance par le titre de Président honoraire (1848).

 

 

Voir :

Hommage du comte de Lasteyrie par J. Mohl, in « Rapport sur les travaux du Conseil pendant l’année 1849-1850 », Journal asiatique XV (4e série), 1850, p. 111-113.