Séances Séances du 20 mai 2022

Séance placée dans le cadre du colloque « Autour de Champollion. Deux cents ans après »

 

Résumée de la communication de M. Pierre Tallet, correspondant de l’Académie : « L’étude des papyrus du ouadi el-Jarf 10 ans après leur découverte »

Entre 2013 et 2016, plusieurs centaines de fragments de papyrus ont été recueillis à l’entrée du système de galeries de stockage du port du ouadi el-Jarf, un site qui a été utilisé exclusivement sous les règnes de Snéfrou et Chéops, au tout début de la IVème dynastie. Le lot documentaire le plus important provient de l’entrée de la galerie « G1 », où une équipe de bateliers avait enterré ses archives avant de quitter les lieux. Les journaux de bord qui font partie de cet ensemble, et qui consignent les différentes missions confiées à cette équipe, sont désormais intégralement publiés en deux tomes, dont le dernier est paru en 2021. La publication se poursuit désormais avec l’étude de plusieurs centaines de fragments de documents comptables, qui ont probablement appartenu à l’origine à une vingtaine de rouleaux de papyrus. Ceux-ci enregistrent les denrées, les matières premières et les outils qui ont été livrés par l’administration royale à cette équipe. Ils offrent un point de vue nouveau sur l’activité de ce groupe de travail, donnant une idée de la ration alimentaire qui lui a été accordée, et une liste très complète des produits auxquels ils pouvaient avoir accès. Ils permettent également d’étudier les pratiques comptables de l’administration durant cette période. Les documents sont en effet beaucoup moins « standardisés » dans leur présentation que leurs homologues de la fin de la Vème dynastie retrouvés à Abousir.

 

Résumée de la communication de M. Gérard Roquet , directeur d’études émérite à l’École pratique des Hautes Études, sous le patronage du Secrétaire perpétuel Nicolas GRIMAL : « La minuscule d’écriture codifiée par les linguistes et les naturalistes des Textes des Pyramides : Inventeurs du ”mammifère” »

Entre le mastaba, qui est en surface formant le mausolée, et le caveau, c’est-à-dire le sépulcre, les Égyptiens ont fait une différence graphique fondamentale. En surface, les signes sont intègres, en caveau, ils sont désintégrés.