Séances Séance du 21 octobre 2016

Séance du 21 octobre 2016

frank.jpgCommunication de M. Louis Frank, sous le patronage de M. Jean-Noël ROBERT : «Réflexions sur le Christ Image».

Résumé : L’Église catholique a invariablement justifié son iconophilie fondamentale par l’Incarnation du Verbe. Tel est le dispositif central de l’horos, la définition solennelle de Nicée II (787), reprise par un fameux décret du concile de Trente (1563). La Sagesse de Dieu ayant pris chair dans l’humanité du Christ, elle s’est par là nécessairement exposée, sous la lumière du monde sensible, au risque des images. Mais, en des régions plus profondes, c’est au Verbe éternel, miroir de Dieu en Dieu, que la tradition attribue la nature d’Image : « Il est, dit l’Épître de saint Paul aux Colossiens, l’Image du Dieu invisible : ὅς ἐστιν εἰκὼν τοῦ θεοῦ τοῦ ἀοράτου. C’est sur ce verset qu’Athanase d’Alexandrie construisit l’analogie par laquelle il interpréta en termes d’image – l’empereur est dans son image mais, la ressemblance étant parfaite, l’image est aussi dans l’empereur – le verset de saint Jean : « Je suis dans le Père et le Père est en moi ». Mais si la relation d’image, ainsi conçue comme pure inclusion réciproque, appartient au mouvement intime de la vie trinitaire, si le Verbe, en cela, est non seulement Fils, Amour et Vie, mais s’il est encore Image, alors toutes les images sont saintes (au moins dans leur principe) et l’on ne s’étonne ni de l’invincible amour chrétien des images, ni de la correspondance possible du christianisme et des autres grandes religions de l’image.

Mots-clés : Image ; Christianisme ; Iconophilie ; Verbe incarné ; Verbe éternelbrisset2.jpgCommunication de Mme Claire-Akiko Brisset, correspondant de l’Académie : «de la première image du Bouddha : image pérégrine, image répliquée».

Communication de M. Bernard Faure, sous le patronage de M. Jean-Noël ROBERT : «part d’ombre du bouddhisme: dieux et démons du Japon médiéval».