Membre 2013

L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, dans sa séance du vendredi 13 décembre 2013, a élu académicien M. Jacques DALARUN, au fauteuil de Jean MARCADÉ. Il était depuis le 7 novembre 2003 correspondant de la Compagnie. Agrégé d’histoire, docteur de 3e cycle en histoire médiévale, ancien membre de l’École française de Rome − dont il a été directeur des études médiévales de 1990 à 1997 et dont il est aujourd’hui le président du conseil scientifique −, M. Jacques DALARUN est directeur de recherche au CNRS ; il a dirigé de 1998 à 2004 l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT). Médiéviste de réputation internationale, il est régulièrement invité à dispenser son enseignement dans les universités américaines et italiennes. Spécialiste de l’histoire religieuse de l’Occident médiéval au XIe-XIVe siècles, ses travaux portent plus particulièrement sur l’histoire du monachisme et de la sainteté (Robert d’Arbrissel, saint François d’Assise, Claire de Rimini). Il consacre actuellement ses recherches à l’étude des expérimentations communautaires religieuses du Moyen Âge en tant que laboratoires de l’innovation sociale et politique. Sa bibliographie est riche d’une quinzaine d’ouvrages, de 17 volumes qu’il a dirigés ou co-dirigés et de quelque 300 articles.

L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres dans sa séance du vendredi 14 juin 2013, a élu académicien M. Alain PASQUIER, au fauteuil de Jean LECLANT. Normalien, agrégé de lettres classiques, ancien membre de l’École française d’Athènes et conservateur général du patrimoine honoraire, Alain Pasquier a assuré de 1984 à 2007, la direction du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre et s’est vu confier la lourde tâche de sa réorganisation ; il a également professé à l’École du Louvre à partir de 1974. Helléniste spécialiste de l’art antique, plus particulièrement de sculpture et de céramique grecques, mais aussi expert en muséographie et des techniques de laboratoire appliquées à l’étude des œuvres, il a organisé de nombreuses expositions touchant un large public, dont la dernière en date portait sur Praxitèle.

Le vendredi 31 mai 2013, l’Académie a élu huit nouveaux correspondants français :

  • Mme Suzanne Amigues, helléniste, spécialiste de la botanique antique, professeur émérite à l’Université de Montpellier ;
  • M. Jean-Robert Armogathe, historien des idées religieuses et scientifiques dans l’Europe moderne, directeur d’études émérite à l’EPHE ;
  • M. Jean-Yves Empereur, archéologue, directeur du Centre d’Études alexandrines, directeur de recherche au CNRS ;
  • M. Henri-Paul Francfort, spécialiste de l’archéologie de l’Asie centrale, directeur de recherche au CNRS ;
  • M. Jean-Baptiste Humbert, spécialiste de l’archéologie des pays de la Bible ;
  • M. Jean-Marie Moeglin, médiéviste, professeur à la Sorbonne, directeur d’études à l’EPHE ;
  • Mme Agnès Rouveret, archéologue historienne de la peinture romaine, professeur à l’Université de Nanterre ;
  • M. Nicolas Vatin, épigraphiste, historien du monde ottoman, directeur de recherche au CNRS.

L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, réunie en comité secret, a élu académicien, dans sa séance du 1er mars 2013, M. Jean-Marie DURAND au fauteuil d’Emmanuel POULLE. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, agrégé de grammaire, ancien pensionnaire de la fondation Thiers et docteur en histoire, M. Jean-Marie DURAND est un assyriologue de grande réputation internationale. Professeur honoraire au Collège de France, il a été, à l’École pratique des Hautes Études, directeur d’études à la chaire d’antiquités sumériennes et akkadiennes. Épigraphiste chargé de la publication des tablettes royales de Mari depuis 1982, il a également dirigé douze ans durant la mission archéologique française du Habour (tell Mohammed Diyab, Syrie du Nord), et a fondé, en 1996, l’entreprise du Dictionnaire babylonien de Paris (EPHE). Éditeur infatigable, il a publié les Textes administratifs des salles 134 et 160 du palais de Mari (1983), les Archives épistolaires de Mari I/1 (1988) en 3 vol., l’ensemble des Documents épistolaires du palais de Mari (1997-2000) ainsi que le t. XXX des Archives royales de Mari. Historien du Proche-Orient antique, il est l’auteur de synthèses incontournables, parmi lesquelles on se bornera à mentionner « La religion amorite en Syrie à l’époque des archives de Mari » (en espagnol, rééd. française très augmentée in Mythologie et Religion des Sémites Occidentaux. I. Ebla et Mari, OLA 162/1, 2008). Co-directeur de la revue Mari, Annales de Recherches Interdisciplinaires, directeur de la collection Archives Royales de Mari (30 vol. parus, dont 13 sous sa direction), Jean-Marie DURAND est aussi le co-directeur de la collection Florilegium Marianum (13 vol.) et de la série Amurru (3 vol.)

L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, réunie en comité secret, a élu, dans sa séance du 8 février 2013, deux nouveaux associés étrangers : Mme Patricia EASTERLING, de nationalité britannique, et M. Michel VALLOGGIA, de nationalité helvétique.

Regius Professor émérite à l’Université de Cambridge, membre de la British Academy et de l’Academia Europaea, l’helléniste Patricia EASTERLING est la spécialiste, internationalement reconnue, de Sophocle et l’auteur de travaux sur la poésie et la religion de la Grèce ancienne. Longtemps à la tête des Cambridge Greek and Latin Classics series, elle a publié de nombreux ouvrages et articles dans le domaine de la littérature grecque, parmi lesquels on citera pêle-mêle son édition des Trachiniennes (1982), des manuels tels The Cambridge History of Classical Literature (1985, plusieurs fois réédité) ou The Cambridge Companion to Greek Tragedy (1997), enfin Greek and Roman Actors : Aspects of an Ancient Profession paru en 2002. Patricia Easterling prépare actuellement une édition de l’OEdipe à Colone. Sa renommée lui a valu de recevoir le doctorat honoris causa de plusieurs universités prestigieuses dont celles d’Athènes ou d’Uppsala.

Professeur honoraire à l’Université de Genève, Michel VALLOGGIA est un éminent égyptologue qui fouille depuis une quarantaine d’années surtout sur des sites de l’Ancien Empire comme Balat (oasis de Dakhleh), où il a dégagé plusieurs mastabas, et Abou Rawash, près du Caire (pyramide de Didoufri, IVe dynastie) – deux chantiers auxquels il a consacré de volumineuses monographies. Spécialiste des sites funéraires royaux et civils, Michel VALLOGGIA est un expert internationalement reconnu, par l’UNESCO notamment ; il a siégé pendant longtemps au sein du conseil scientifique de l’IFAO (Institut français d’Archéologie orientale), dont il fut membre à titre étranger, et fait partie du jury constitué par l’AIBL pour l’attribution du grand prix d’archéologie de la Fondation Simone et Cino del Duca de l’Institut de France.