L'Académie LETRONNE Jean-Antoine

LETRONNE Jean-Antoine

(1787 - O 1816 - 1848). Helléniste.

 

Autodidacte de génie, Jean-Antoine Letronne, que rien ne destinait aux études classiques, fit par lui-même son éducation philologique. À 25 ans, il publiait un Essai critique sur la topographie de Syracuse pour servir à l’intelligence du siège de cette ville rapporté par Thucydide et, deux ans plus tard, éditait et commentait le De mensura orbis terrae du moine irlandais Dicuil (Recherches géographies et critiques sur le livre De mensura orbis terrae, 1814).

Cette publication le fit connaître et lui valut d’être choisi par le gouvernement pour achever la traduction de Strabon commencée par Laporte-Dutheil (1815). La même année, notre Académie couronnait son Mémoire sur le système métrique des Égyptiens, puis l’admettait au nombre de ses membres (1816).

 

 

Il fut bientôt comblé de tous les honneurs. Successivement directeur de l’École des Chartes (1817), inspecteur général de l’Université (1819), professeur d’histoire au Collège de France (1831), conservateur des Antiques, puis directeur président du Conservatoire de la Bibliothèque royale, il succéda enfin à Daunou comme garde général des archives du Royaume (1840). Au milieu de ces nombreuses occupations, le savant poursuivait ses travaux en se consacrant plus particulièrement à l’étude de l’Égypte des Ptolémées et des Romains. C’est à celle-ci qu’il doit ses principaux titres de gloire. Il prouva que les zodiaques d’Esneh et de Dendérah, dont on faisait remonter l’origine à plus de dix mille ans, datent de l’époque des premiers empereurs romains (Sur l’origine grecque des zodiaques prétendus égyptiens, 1837), détermina avec une précision jusqu’alors inconnue la chronologie des Ptolémées et surtout prépara un Recueil des inscription grecques et latines de l’Égypte (1842-1848), dans lequel, réunissant sept cents inscriptions rapportées de ce pays, il les restituait, les interprétait et les commentait. La première partie seule a paru ; une mort prématurée empêcha Letronne d’achever l’œuvre qui devait mettre le sceau à sa réputation.

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