L'Académie CHAVANNES Emmanuel, Édouard

CHAVANNES Emmanuel, Édouard

Lyon, Rhône, le 5 octobre 1865 ; Paris, le 29 janvier 1918

Chevalier de la Légion d’honneur ; Officier de l’Instruction publique

 

Élu, le 20 février 1903, membre ordinaire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, au fauteuil d’Alexandre BERTRAND. Président pour 1915.

 

À la fois diplômé des Langues’O (1886) et agrégé de philosophie (1888), Édouard Chavannes demeure dans toutes les mémoires comme le modèle-type du parfait érudit, homme de sciences dont les compétences s’étendaient de l’archéologie à la linguistique, de l’épigraphie à l’anthropologie.

Parmi ses travaux les plus marquants, on rappellera ses Mémoires historiques de Se-ma Ts’ien (5 vol., 1895-1905), qui a mérité lui aussi le titre de « Père de l’Histoire », La sculpture sur pierre en Chine au temps des deux dynasties Han (1893), ou bien ses mémoires sur les textes lapidaires chinois découverts en Inde.

 

Spécialisation : ORIENTALISTE [sinologie, philologie et littérature chinoise, épigraphie chinoise, archéologie (Chine septentrionale), histoire de l’art chinois (sculpture et peinture), iconographie, chronologie chinoise, histoire et géographie de l’Extrême-Orient (d’après les sources chinoises), histoire des religions (confucianisme, taoïsme, bouddhisme, nestorianisme, manichéisme) et des folklores de l’Extrême-Orient].

 

Carrière : – 1885. École Normale Supérieure. – 1888. Agrégé de philosophie. – 1888. Diplômé de chinois à l’École spéciale des Langues orientales vivantes. – 1889-1891. Attaché libre à la légation de France à Pékin. – 1891-1893 ; 1907-1908. Chargé de missions scientifiques en Chine. – 1893-1918. Professeur de langues et littératures chinoises et tartare-mandchoues au Collège de France. – 1908-1912. Directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études, Ve section.e

– Membre de la Société asiatique (Paris, secrétaire, puis vice-président) et de la Royal Asiatic Society (Londres).

– Membre de l’Académie impériale des Sciences de Russie (Saint-Pétersbourg).

 

Principales publications : – 1890. Le traité sur les sacrifices Fong et Chan de Se ma Ts’ien (traduction). – 1893. La sculpture sur pierre en Chine au temps des deux dynasties Han. – 1893. « Le Nestorianisme et l’inscription de Kara-Balgassoun » (in Journal asiatique). – 1894. Voyages des pèlerins bouddhistes. Les religieux éminents qui allèrent chercher la loi dans les pays d’Occident, mémoire composé à l’époque de la grande dynastie T’ang par I-tsing. – 1895-1905. Les Mémoires historiques de Se-ma Ts’ien, 5 vol. (traduction annotée). – 1896. «  Les inscriptions chinoises de Bodh-Gayâ  » (in Revue de l’Histoire des Religions). – 1897. «  Voyages chinois chez les Khitan et les Jou-Tchen  » (in Journal asiatique). – 1902. Dix inscriptions chinoises de l’Asie centrale d’après les estampages de M. Ch.-E. Bonin. – 1903. Documents sur les Tou Kiue (Turcs) occidentaux. – 1903. «  Voyage de Song Yun dans l’Udyâna et le Gandhâra (518-522 p. C.)  » (traduction ; in Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient). – 1904. «  Dix inscriptions chinoises de l’Asie centrale d’après les estampages de M. Ch.-E. Bonin  » (in Mémoires présentés par divers savants à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). – 1904, 1905, 1908. «  Inscriptions et pièces de chancellerie chinoise de l’époque mongole  » (in T’oung Pao). – 1905. «  Les livres chinois avant l’invention du papier  » (in Journal asiatique). – 1909. «  Quatre Inscriptions du Yun-nan (Mission du Commandant d’Ollone)  » (ibid.). – 1910. Le T’ai Chan-Essai de monographie d’un culte chinois. Le dieu du sol dans la Chine antique (appendice). – 1910-1911. Cinq cent contes et apologues extraits du Tripitaka chinois et traduits en français, 3 vol. – 1911. «  La divination par l’écaille de tortue dans la haute antiquité chinoise (d’après un livre de M. Lo Tchen-yu)  » (in Journal asiatique). – 1913. Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan oriental. – 1912. Ars Asiatica. I, La Peinture chinoise au Musée Cernuschi (en collaboration avec R. Petrucci). II, Six monuments de la sculptures chinoise. – 1913-1915. Mission archéologique dans la Chine septentrionale. I, 1, La sculpture à l’époque des Han. I, 2, La sculpture bouddhique. – 1922. De l’expression des vœux dans l’art populaire chinois.

– Membre du Comité de publication du Journal des Savants (à partir de 1909). – Co-directeur de la revue T’oung Pao (à partir de1904).

 

Biographie et bibliographie : – «  Édouard Chavannes  », par H. Cordier, Journal asiatique, mars-avril 1918, p. 197-248. – «  Chavannes (Édouard)  », par A. Foucher, Association amicale de secours des anciens élèves de l’École Normale Supérieure, 1919, p. 70-74. – «  Notice sur la vie et les travaux de M. Édouard Chavannes  », par R. Dussaud, CRAI, 1946, p. 635-647.

Articles en ligne sur Persée

Dussaud, René, « Notice sur la vie et les travaux de M. Édouard Chavannes, membre de l'Académie », in Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 90e année, N. 4, 1946. pp. 634-647. (Consulté le 19.05.2011) Consulter l'article
Héron de Villefosse, Antoine, « Éloge funèbre de M. Édouard Chavannes, membre de l'Académie », in Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 62e année, N. 1, 1918. pp. 47-48. (Consulté le 19.05.2011) Consulter l'article
Découvrez les publications de l'Académie