Manifestations Trésors de la Chine ancienne, bronzes rituels de la collection Meiyintang

<em>Trésors de la Chine ancienne, bronzes rituels de la collection Meiyintang</em>

Musée Guimet, 13 mars-10 juin 2013.

Le mercredi 24 avril 2013, M. Alain Thote, sinologue et correspondant de l’Académie, a conduit une visite de l’exposition Trésors de la Chine ancienne, bronzes rituels de la collection Meiyintang , pour un groupe composé de membres et de correspondants de l’AIBL. Cette exposition, comptant plus d’une centaine d’objets, présente pour la première fois l’une des plus grandes collections privées de bronzes archaïques. Celle-ci se place dans une tradition chinoise du collectionnisme qui s’est très tôt développée chez les lettrés, curieux de connaître aussi le passé de leur pays à travers les vestiges des premières dynasties.

Ces bronzes étaient en effet recherchés dès le XIe siècle, comme en témoigne l’existence de catalogues les présentant accompagnés de dessins et d’estampages de leurs inscriptions quand ils en avaient.

En raison des informations de première main qu’elles contiennent, ces inscriptions n’ont jamais cessé d’être étudiées depuis lors.

Après une présentation générale de l’exposition par M. Olivier de Bernon, président du musée Guimet, M. Thote s’est attaché à retracer l’évolution d’un art rituel depuis le XVIIe jusqu’au Ier siècle av. notre ère, en analysant les caractéristiques d’une métallurgie unique au monde qui se distingue tout d’abord par la technique de fabrication, dans des moules segmentés, par la destination de ces objets non pas utilitaire, mais exclusivement rituelle, puis par une ornementation toujours plus raffinée composée de masques zoomorphes ou taotie, de dragons et d’animaux sauvages, et par l’incrustation progressive de pierres semi-précieuses, d’or et d’argent. C’est au sinologue allemand Max Loehr (1903-1988) que l’on doit une étude classifiant, en 1953, les bronzes archaïques Shang (env. XVe -1050 av. J.-C.) en cinq styles distincts, une théorie que les découvertes archéologiques postérieures sont venues confirmer.

L’exposition sur le site du musée Guimet >>>

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L’AIBL et l’étude de la Chine antique Parmi les éminents sinologues qu’a compté et compte toujours l’AIBL, se distingue la figure d’Henri Maspero (1883 – O 1935 – 1945), fils de l’égyptologue et Secrétaire perpétuel Gaston Maspero (1846 – O 1883 – 1916), qui s’est intéressé plus particulièrement à la Chine antique en publiant en 1927 un ouvrage fondateur sur les débuts de la civilisation chinoise.