Manifestations Saint Louis

Saint Louis

La Conciergerie, 8 octobre 2014-11 janvier 2015

Un groupe d’académiciens a été reçu mercredi 10 décembre 2014 à la Conciergerie pour une visite de l’exposition Saint Louis, conduite par son commissaire M. Pierre-Yves Le Pogam, conservateur en chef au département des Sculptures du musée du Louvre.

Organisée dans le cadre de la célébration du 800ème anniversaire de la naissance de Saint Louis, cette exposition idéalement présentée dans la salles des Gens d’armes de la Conciergerie, explore les multiples facettes de l’homme et du mythe de ce roi puissant, mort en 1270 et canonisé en 1297, qui aura profondément marqué le Moyen Âge de son règne.

Le commissaire propose un parcours à rebours de la chronologie, en partant du mythe de ce monarque que le XIXème siècle a porté à son apogée. Les premières salles réunissent ainsi un ensemble d’œuvres illustrant la construction idéologique élaborée autour du personnage de Saint Louis, ainsi avec l’exposition de toiles dites de style troubadour qui a permis de redécouvrir le Moyen Âge en particulier à travers le musée des Monuments français.

Le tableau de Fleury-Richard, La déférence de saint Louis pour sa mère (1808, Musée Napoléon Thurgovie), dont le thème, lié à l’image du pouvoir, fait de l’acquisition de cette œuvre par l’impératrice Joséphine elle-même, un geste particulièrement significatif.

C’est l’homme que l’on découvre à travers les œuvres présentées, mais aussi le saint et le souverain dans l’exercice du pouvoir royal. Parmi les admirables œuvres réunies dans l’exposition qui lui est consacrée, une place de choix est accordée au monument phare de son règne, la Sainte-Chapelle, conçue par Saint Louis comme une Jérusalem terrestre pour accueillir les reliques de la passion du Christ. Est notamment exposée pour la première fois au public une série de douze vitraux provenant de la Sainte-Chapelle ; déposés lors de la restauration du monument au XIXème siècle, ils avaient été oubliés depuis lors, avant d’être restaurés à l’occasion de la préparation de la présente manifestation. Parmi les membres de la commission chargée de suivre ces travaux en 1847, se distinguait le comte Ferdinand DE LASTEYRIE DU SAILLANT (1810-AIBL 1860-1879), médiéviste et spécialiste de la peinture sur verre, élu membre libre de l’Académie en 1860, connu aussi pour être le père de l’historien de l’art Robert DE LASTEYRIE (1849-AIBL 1890-1921).

Ainsi que l’a souligné M. Pierre-Yves Le Pogam, l’exposition a fourni également l’occasion de porter un regard nouveau sur de nombreuses œuvres, du point de vue de leur interprétation iconographique, de leur apport scientifique ou encore de leur datation, des questions qui n’ont pas manqué de susciter le plus vif intérêt de la part du groupe de l’Académie comptant en son sein de nombreux médiévistes.

En ligne sur Persée :

« Annonce du décès de M. Ferdinand de Lasteyrie, membre de l’Académie ». In : Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, N. 2, 1879. pp. 103-104.

de Lasteyrie Ferdinand. « Un monument en orfèvrerie conservé au musée de Ravenne ». In : Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, N. 1, 1878. pp. 10-11.

de Lasteyrie Ferdinand. « Essai de restitution d’un des boucliers daces représentés dans les bas-reliefs de la colonne trajane ». In : Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1868. pp. 243-251.

de Lasteyrie Ferdinand. « Dissertation sur le véritable sens du mot anacleus ». In : Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, N. 2, 1878. pp. 103-113.)]

Plus d’informations sur le site des Monuments nationaux

Commissaires de l’exposition : Pierre-Yves Le Pogam, conservateur en chef au musée du Louvre, département des Sculptures, assisté de Christine Vivet-Peclet, responsable de la documentation au département des Sculptures.

Catalogue de l’exposition : Pierre-Yves Le Pogam (dir.), Saint Louis, catalogue de l’exposition, éditions du patrimoine, 2014, avec une préface de Jacques Le Goff et un essai d’André Vauchez intitulé « La canonisation de Saint Louis ».