Recherche Présentation

L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres joue un rôle d’incitation à la recherche par l’attribution de nombreux prix, conçus par leurs fondateurs non seulement comme une récompense, mais aussi comme une aide destinée à encourager la recherche. Ces récompenses sont attribuées par des Commissions, dont les membres sont annuellement renouvelés. Même si bon nombre d’entre elles ont subi depuis lors le coup de diverses dépréciations monétaires, elles continuent à jouer un rôle appréciable dans le progrès de la science, soit pour le favoriser directement, soit pour donner quelque retentissement dans le monde savant à des travaux d’un réel mérite. Récemment l’ensemble des prix ont vu leur montant réévalué ; en général leur valeur n’est pas inférieure à 1200 €.

Conformément à une réforme du régime de ses prix décidée en 2016, l’Académie décernera, selon les années, 26 à 29 prix. Ces prix de périodicité annuelle, à deux exceptions près, se répartissent équitablement entre les grands domaines d’études de l’Académie. Sept d’entre eux relèvent de l’orientalisme (prix Blanchon, Hirayama, Ghirshman, Leclant, Maspero, Senart et Vandermeersch) ; cinq concernent l’Antiquité (prix Amigues, prix Lancel, Ambatielos, Croiset et Perrot) ; cinq le Moyen Âge et les Temps modernes (prix des Antiquités de la France, Gobert, Schlumberger, Lagrange et Duchalais) ; sept sont destinés aux Divers (Benveniste, Bernheim, Guilaine, Meillet de périodicité quinquennale, Jean-Charles Perrot, Chavée et Loubat, pour sa part triennal) ; enfin les cinq derniers prix seront distribués par alternance entre les grands domaines précités, à savoir les prix Bordin, du Budget, Dusmenil, Lantier et Saintour, étant entendu que les prix par alternance revenant aux études orientalistes seront retenus pour distinguer les études arabes et islamiques.

 

L’on trouvera en bas de page un tableau récapitulatif présentant les prix de l’Académie décernés en 2019. Selon les années, 14 à 15 de ces prix sont financés par la fondation Dourlans de l’Académie.

 

Conjointement, à ces prix, l’Académie décerne également des médailles, de périodicité variable, ainsi que quelques bourses et subventions, dont on trouvera le détail dans le tableau ci-après pour 2021.

 

Les deux plus anciennes récompenses créées à l’Académie sont nées de l’initiative de l’État lui-même. Dès la reconstitution de l’Académie par les Consuls en 1803, fut institué le Prix du Budget, qui permet de couronner annuellement une œuvre portant sur une question posée par l’Académie en réponse à une problématique lui paraissant indispensable, tour à tour en ce qui concerne l’un des grands ordres d’étude de l’Académie. Sous la Restauration, en 1820, fut créé à son tour, par le ministère de l’Intérieur qui avait alors la tutelle de l’Académie, un Concours dit des Antiquités de la France afin de favoriser les travaux les plus importants portant sur l’histoire ou l’archéologie de la France. À l’origine, des médailles d’or, d’argent et de bronze étaient effectivement décernées aux lauréats ; remplacées depuis la fin du XIXe siècle par des sommes en espèces maintes fois revalorisées, ces récompenses sont désormais remises sous la forme d’un prix et de deux médailles. Elles sont normalement attribuées en relation avec un autre prix fondé en 1833 par un particulier, le baron Gobert et qui porte également sur l’histoire de France. Le Prix Gobert appelé originellement à être décerné « au travail le plus savant et le plus profond sur l’histoire de la France et les études qui s’y rattachent, et à celui qui s’en rapproche le plus », s’est, tout naturellement, étendu peu à peu à l’ensemble de l’Occident médiéval et moderne. Il est le plus souvent attribué à une thèse de doctorat d’État portant sur l’histoire ou l’archéologie qui est tenue pour le meilleur travail de l’année. Le prix des Antiquités de la France récompense lui aussi souvent une excellente thèse de doctorat ; une médaille Gobert et deux médailles des Antiquités de la France vont plutôt à des travaux très méritoires d’érudition sur l’histoire régionale. Les Prix Bordin et Saintour, fondés respectivement en 1835 et 1887, sont attribués alternativement à chacun des ordres d’étude de l’Académie.

 

Tous d’origine privée, les autres récompenses portent, selon les dispositions arrêtées par leur fondateur, puis confirmées par un décret de la puissance publique, soit sur une période historique déterminée, soit sur une discipline donnée, soit sur une région du monde ou encore sur l’histoire d’une région de France. D’une manière générale, il est possible de répartir ces prix selon les grands domaines d’études et disciplines suivants : Antiquités orientales, Antiquité classique, Moyen Âge et monde byzantin, Inde et Extrême-Orient, Amérique, Histoire de Paris, Histoire de la Lorraine, Histoire de l’art, Numismatique, Bibliographie savante, Linguistique, Mythologie et histoire comparée des religions.

Des fondations anciennes (et aujourd’hui totalement insuffisantes) prévoient des aides en vue de :

  • contribuer à la conservation ou à la restauration de monuments importants non classés comme monuments historiques ;
  • permettre des fouilles archéologiques en divers secteurs ;
  • favoriser les voyages archéologiques en Afrique ou en Asie ;
  • contribuer à la préparation d’une thèse en matière soit d’histoire en général soit, en particulier, d’égyptologie ;
  • encourager la parution de publications savantes ;
  • venir en aide aux chercheurs dans la détresse ;
  • faciliter les diverses actions menées par l’Académie.

 

En raison du rôle joué par les prix de l’Académie, un appel est lancé présentement pour que des mécènes prennent la relève, avec les moyens appropriés, pour soutenir des prix prestigieux, mais insuffisamment dotés.

En 2007, à l’initiative de donateurs américains, plusieurs prix largement dotés ont été créés pour une période limitée : Prix Joseph P. Carroll pour les études asiatiques en l’honneur du président J. Chirac, Prix Plottel pour les études classiques, Prix Burkhart d’archéologie, Prix Pirasteh pour les études persanes. En 2017, l’Académie a créé avec la Fondation Mingyuan de Hong Kong un Prix de sinologie en l’honneur de Léon Vandermeersch.

 

Au cours de ces dernières années, d’importantes fondations ont aussi été créées à l’Académie grâce à l’action de généreux donateurs :

 

Les dossiers de candidature ou les livres adressés à l’Académie pour concourir à l’un de ses prix doivent lui parvenir au plus tard le 31 décembre 2020, en 3 exemplaires. Les candidats sont priés de préciser sur l’enveloppe de leur envoi le nom d’un membre de l’Académie compétent pour présenter leur candidature en commission. Pour connaître les conditions de candidature spécifiques aux prix des fondations « Les Amis de Pierre-Antoine Bernheim », Flora Blanchon et Jean et Marie-Françoise Leclant, voir les « appels à candidature » accessibles dans les rubriques qui les concernent.

 

Les ouvrages concourants au prix ne sont pas retournés.